27 novembre 2008

Nouveau parti politique en France - Désirs d'avenir - 2012

>Madame Royale annonce implicitement la création d'un nouveau parti politique en France.
A écouter le message, ce parti ne se situe plus dans l'espace de l'échiquier politique,
"
Droite - Centre - Gauche ".
Il s'inscrit dans le temps " 2012 "


Message de Ségolène Royal, le 25 novembre 2008
par segolene-royal

Monsieur Peillon n'est pas tout à fait sur la même longueur d'ondes.



26 novembre 2008

La puce à l'oreille - RFID - Radio Frequency IDentification

TML clipboard

Récemment, je découvre une sorte de pochette sur un vêtement fabriqué au Vietnam pour une grande société commercialisant des vêtements de sport. Je ne connaissais pas ce type d’étiquette ne comportant pour seul signe qu’une paire de ciseaux invitant manifestement à détacher cette partie.

Je m’exécute et découvre dans la pochette collé sur du papier un circuit imprimé électronique. Je n’ai pas cherché plus loin pensant que c’était simplement un système de sécurité contre le vol..

Ce matin, écoutant la radio en voiture, j’entends sur France Culture un débat entre juristes et industriels à propos de « RFID » ( Radio Frequency Identification ).

J’avoue que je connaissais ni le sigle, ni cette technologie. J’ai fait le rapprochement avec cette pochette attachée à ce vêtement.

Dans ce bout de tissu se cache une technologie pas très nouvelle mais qui entre en force dans de nombreux domaines ( industrie, santé, commerce, transport, surveillance de personnes âgées, d’enfants, etc…

Je découvre qu’au delà de l’usage commercial et industriel, cette technique nous concerne directement.

Quelques exemples :

  • Les soldats américains en guerre ont déjà cette puce sous la peau.

  • Une boîte de nuit en Espagne propose à ses clients de leur glisser cette puce très miniaturisée ceux qui leur permet de régler leur identité, leur entrée, leurs consommations sans avoir à sortir ni pièces d’identité, ni carte bancaire, ni d’argent liquide.

  • Quelques supermarchés, permettent aux clients de faire ainsi leurs courses sans passer à la caisse. Leur caddy est directement contrôlé par « radio ». Le compte bancaire est débité automatiquement.

  • A Paris, la formule « Navigo » de la RAPT permet d’utiliser les moyens de transport sans sortir de carte. Le passe Navigo contient un système du type « RFID » qui est transmet un signal radio capté par un lecteur sans que l’usager ne s’en aperçoive.

Le RFID est une puce contenant des informations, plus une antenne. Un lecteur adapté peut intercepter les informations à distance.

Comme toute nouvelle technologie, elle apporte de nombreux services, mais peut avoir des inconvénients.

En particulier, le droit de l’individu est en péril.

Déjà, les systèmes existants, banque, sécurité sociale, téléphone, internet, suivent à la trace les personnes.

Avec les « RFID », cette surveillance va beaucoup plus loin. Nos mouvements, nos achats, notre santé pourra faire l’objet d’un contrôle permanent.

Une fois de plus, nous sommes placés devant le dilemme « Sécurité ou liberté ».

Futura Sciences



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24 novembre 2008

Notre planète, un monde fini, par Hubert REEVES

Hubert Reeves est né à Montréal en 1932.

C'est un astrophysicien qui a beaucoup contribué à faire connaître à un large public les recherches et les interrogations des scientifiques dans ce domaine.

Il s'est exprimé sous de multiples formes et a publié, outre ses travaux de chercheur, une vingtaine de livres, le dernier s'intitulant « Je n'aurai pas le temps » (éditions du Seuil).

L'engagement d'Hubert Reeves pour la défense de la biodiversité est ancien.

C'est en tant que Président de la Ligue ROC pour la préservation de la faune sauvage (où il a pris, en 2001, la succession de Théodore Monod) et membre de France Nature Environnement qu'il vient à Morlaix afin de contribuer au lancement régional du cinquantième anniversaire de Bretagne Vivante-SEPNB.


Vidéo intégrale de la conférence

Conférence du mercredi 19 Novembre à 20 h, au Parc des expositions de Langolvas à Morlaix, publiée sur le site de l'Espace des sciences - Rennes - Morlaix

Liens :

21 novembre 2008

Ce n'est pas une page d'actualité, mais une page d'histoire


" Napoléon, le petit " 

par Victor HUGO

Source du texte

La toute puissance..

Cet homme

oublions son 2 décembre, oublions son origine, voyons, qu'est-il comme capacité politique ?

Voulez-vous le juger depuis huit mois qu'il règne ? regardez d'une part son pouvoir, d'autre part ses actes.

Que peut-il ?  Tout. 

Qu'a-t-il fait ?  Rien.

Avec cette pleine puissance, en huit mois un homme de génie eût changé la face de la France, de l'Europe peut-être.

Il n'eût, certes, pas effacé le crime du point de départ, mais il l'eût couvert. A force d'améliorations matérielles, il eût réussi peut-être à masquer à la nation son abaissement moral. Même, il faut le dire, pour un dictateur de génie, la chose n'était pas malaisée.

Un certain nombre de problèmes sociaux, élaborés dans ces dernières années par plusieurs esprits robustes, semblaient mûrs et pouvaient recevoir, au grand profit et au grand contentement du peuple, des solutions actuelles et relatives.

Louis Bonaparte n'a pas même paru s'en douter. Il n'en a abordé, il n'en a entrevu aucun. Il n'a pas même retrouvé à l'Elysée quelques vieux restes des méditations socialistes de Ham.

Il a ajouté plusieurs crimes nouveaux à son premier crime, et en cela il a été logique. Ces crimes exceptés, il n'a rien produit. Omnipotence complète, initiative nulle. Il a pris la France et n'en sait rien faire. En vérité, on est tenté de plaindre cet eunuque se débattant avec la toute-puissance.

Certes, ce, dictateur s'agite, rendons-lui cette justice ; il ne reste pas un moment tranquille ; il sent autour de lui avec effroi la solitude et les ténèbres ; ceux qui ont peur la nuit chantent, lui il se remue. Il fait rage, il touche à tout, il court après les projets ; ne pouvant créer, il décrète ; il cherche à donner le change sur sa nullité ; c'est le mouvement perpétuel ; mais, hélas ! cette roue tourne à vide.

Conversion des rentes ? où est le profit jusqu'à ce jour ? Economie de dix-huit millions. Soit ; les rentiers les perdent, mais le président et le sénat, avec leurs deux dotations, les empochent ; bénéfice pour la France : zéro.

Crédit foncier ? les capitaux n'arrivent pas.

Chemins de fer ? on les décrète, puis on les retire.

Il en est de toutes ces choses comme des cités ouvrières. 

Louis Bonaparte souscrit, mais ne paye pas.

Quant au budget, quant à ce budget contrôlé par les aveugles qui sont au conseil d'Etat et voté par les muets qui sont au corps législatif, l'abîme se fait dessous. Il n'y avait de possible et d'efficace qu'une grosse économie sur l'armée, deux cent mille soldats laissés dans leurs foyers, deux cents millions épargnés. 

Allez donc essayer de toucher à l'armée ! le soldat, qui redeviendrait libre, applaudirait ; mais que dirait l’officier ? et au fond, ce n'est pas le soldat, c'est l’officier qu’on caresse.

Et puis, il faut Paris et Lyon, et toutes les villes, et plus tard, quand on sera empereur, il faudra bien un peu faire la guerre à l'Europe. Voyez le gouffre ! 

Si, des questions financières, on passe aux institutions politiques, oh ! là, les néo-bonapartistes s’épanouissent, là sont les créations !

Quelles créations, bon Dieu ! 

Une constitution style Ravrio, nous venons de la contempler, ornée de palmettes et de cous de cygne, apportée à l'Elysée avec de vieux fauteuils dans les voitures du garde-meuble ; le sénat-conservateur recousu et redoré, le conseil d'Etat de 1806 retapé et rebordé de quelques galons neufs ; le vieux corps législatif rajusté, recloué et repeint, avec Lainé, de moins et Morny de plus ! pour liberté de la presse, le bureau de l'esprit public ; pour liberté individuelle, le ministère de la police.

Toutes ces « institutions » – nous les avons passées en revue – ne sont autre chose que l'ancien meuble de salon de l'empire. Battez, époussetez, ôtez les toiles d'araignée, éclaboussez le tout de taches de sang français, et vous avez l'établissement de 1852.

Ce bric-à-brac gouverne la France. 

Voilà les créations ! Où est le bon sens ? où est la raison ? où est la vérité ? 

Pas un côté sain de l'esprit contemporain qui ne soit heurté, pas une conquête juste de ce siècle qui ne soit jetée à terre et brisée.

Toutes les extravagances devenues possibles. 

Ce que nous voyons depuis le 2 décembre, c'est le galop, à travers l'absurde, d'un homme médiocre échappé.

Ces hommes, le malfaiteur et ses complices, ont un pouvoir immense, incomparable, absolu, illimité, suffisant, nous le répétons, pour changer la face de l'Europe. Ils s'en servent pour jouir.

S'amuser et s'enrichir, tel est leur « socialisme ». Ils ont arrêté le budget sur la grande route ; les coffres sont là ouverts, ils emplissent leurs sacoches, ils ont de l’argent en veux-tu en voilà. Tous les traitements sont doublés ou triplés, nous en avons dit plus haut les chiffres. 

Trois ministres, Turgot – il y a un Turgot dans cette affaire – Persigny et Maupas, ont chacun un million de fonds secrets ; le sénat a un million, le conseil d’Etat un demi-million, le officiers du 2 décembre ont un mois-Napoléon, c’est-à-dire des millions ; les soldats du 2 décembre ont des médailles, c’est-à-dire des millions ; M. Murat veut des millions et en aura ; un ministre se marie, vite, un demi-million ; M. Bonaparte, quia nominor Poleo, a douze millions, plus quatre millions, seize millions.

Millions, millions !  Ce régime s’appelle Million. 

M. Bonaparte a trois cents chevaux de luxe, les fruits et les légumes des châteaux nationaux, et des parc et jardins jadis royaux ; il regorge ; il disait l’autre jour : toutes mes voitures, comme Charles-Quint disait : toutes mes Espagnes, et comme Pierre le Grand disait : toutes mes Russies.

Les noces de Gamache* sont à l’Elysée ; les broches tournent nuit et jour devant des feux de joie ; on y consomme – ces bulletins-là se publient, ce sont les bulletins du nouvel empire – six cent cinquante livres de viande par jour ; l’Elysée aura bientôt cent quarante-neuf cuisines comme le château de Schœnbrunn ; on boit, on mange, on rit, on banquette : banquet chez tous les ministres, banquet à l’Ecole militaire, banquet à l’Hôtel de Ville, banquet aux Tuileries, fête monstre le 10 mai, fête encore plus monstre le 15 août, on nage dans toutes les abondances et dans toutes les ivresses.

Et l’homme du peuple, le pauvre journalier, auquel le travail manque, le prolétaire en haillons, pieds nus, auquel l’été n’apporte pas de pain et auquel l’hiver n’apporte pas de bois, dont la vieille mère agonise sur une paillasse pourrie, dont la jeune fille se prostitue au coin des rues pour vivre, dont les petits enfants grelottent de faim, de fièvre et de froid dans les bouges du faubourg Saint-Marceau, dans les greniers de Rouen, dans les caves de Lille, y songe-t-on ? que devient-il ? que fait-on pour lui ?

Crève, chien !

Dans Don-Quichotte de Cervantès, la nourriture servie aux noces de Gamache est plus qu'abondante et représente un absurde gaspillage : "il y avait de quoi nourrir une armée".

Chemin de mémoire

03 novembre 2008

Crise : doit-on craindre une montée des extrémismes comme en 1929?

Le célèbre historien, Serge Berstein, retrace pour Marianne2 les conséquences de la crise de 29 dans l'Allemagne de l'entre-deux-guerres. La peur du chômage et le discrédit de la politique libérale engendrèrent la montée du nazisme.