© R. Bonaventura
Telle est la devise de Marine Genomics Europe (MGE) 1, un réseau d'excellence financé par la Commission européenne (6e PCRDT 2).
Regroupant 44 institutions de 16 pays, dont deux non européens, le Chili et Israël, ce réseau est un « laboratoire virtuel » riche de 450 chercheurs. Une masse critique d'autant plus prometteuse que nombre des laboratoires de biologie marine qui composent Marine Genomics Europe, comme la station biologique de Roscoff en France, occupent déjà, au niveau mondial, des positions d'excellence.
Le but de ce réseau est de regrouper les biologistes marins à l'échelle européenne, et de rendre accessibles les approches et les outils de la génomique aux chercheurs en écologie, en environnement, en biologie et en physiologie des êtres marins. Catherine Boyen, directrice de recherche CNRS à Roscoff et coordonnatrice scientifique du projet, en est l'une des chefs de file. La réalisation de ces objectifs passe par la création d'une plateforme commune de bio-informatique à l'université de Bielefeld en Allemagne et une meilleure accessibilité aux autres plateformes technologiques à haut débit existantes en Europe.
Le projet est structuré autour de grands centres d'intérêt : les micro-organismes, les algues, les poissons et fruits de mer, l'évolution, le développement et la biodiversité. Le budget du réseau, qui a été fixé à dix millions d'euros sur quatre ans, est coordonné par France Innovation Scientifique et Transfert SA (Fist SA), filiale privée du CNRS et de l'Anvar spécialisée dans la commercialisation des technologies innovantes.
L'enjeu de Marine Genomics Europe, créé en 2004, est double : la connaissance pure, mais aussi les applications potentielles en santé et en biotechnologies. Sans oublier les connaissances nécessaires à la gestion des ressources marines dans la perspective du changement climatique global, la préservation de la biodiversité, la pérennité des pêcheries et le développement de l'aquaculture marine. Car si « tout commence dans la mer », il ne faudrait pas que tout y soit en péril…
Hervé Ponchelet
1. Consulter le site web
2. Programme-cadre de recherche et développement technologique.
CONTACT - Catherine Boyen - Station biologique, Roscoff - boyen@sb-roscoff.fr
Article paru dans >>> CNRS > Presse > Journal du CNRS > N°192 Janvier 2006