22 janvier 2011

Le breton en 2011 par les livres, la musique

" On ne naît pas breton, on le devient,
à l’écoute du vent, du chant des branches,
du chant des hommes et de la mer "
Xavier Grall

Portraits de quelques grandes figures aujourd’hui disparues :


reçues chez Pivot, voici déjà longtemps …




Les bretonnismes


Le français tel qu'on le parle en Bretagne
Edité par Skol Vreizh

Les Bretonnismes d’Hervé Lossec aux éditions Skol Vreizh
Illustrations de Nono ISBN : 978-2-915-623-73-4, 100 pages


Pour ma part la lecture de ce livre m'a réjoui, car j'ai appris à sa lecture que je parlais "breton" mais avec des mots français.

Hervé Lossec, écrivain en langue Bretonne nous livre ici un ouvrage en langue Française,
avec traduction, le Français tel qu’on le parle en Bretagne.
C’est l’ouvrage le plus complet dans le domaine.
Hervé Lossec est né Bretonnant (il parlait Breton avant le Français),
Le travail effectué ici nous ouvre les portes des " Bretonnismes "

Ce mot n'existe pas, c’est une invention de l’auteur, chercheur, passeur de mémoires,

il cultive les mots en les déplaçant sur la toile de la vie. Hervé Lossec aime la Bretagne , le Breton jusqu'au sommet de son histoire.
En fin pédagogue , les lignes deviennent des erreurs de constructions , de syntaxe et de conjugaison ; dans la traduction mot à mot , la phrase Bretonne peut aussi commencer par un verbe à l’infinitif , cela peut donner quelques amusements de ce genre : " Causer il fait , mais travailler il fait pas ", traduction exacte en Breton « Kaozeal a ra met labourat ne ra ket « .
Vous avez compris que ce dernier n’est pas mort de soif, bien au contraire. Cette phrase est un petit concentré de Bretonnismes sympathiques.
Quelques exemples : Da gousket maintenant ! Pour mettre fin à une discussion interminable ou le soir , pour inviter les enfants à aller au lit ou encore , par extension , pour envoyer gentiment quelqu'un sur les roses . Kousket : dormir .
"Echu tout ! " Pour mettre un point final ,se façon plaisante à une activité , une discussion . Echu : fini et tout prononcer toute ) :complètement, tout à fait . La locution " et tout" prend , elle , le sens de " y compris " , traduction de hag all . Il a mangé les oranges , la peau et le tout .
On trouve là trois classiques : celui-là (pour lui ou il) le verbe partir et l’incontournable avec (tu mets de l’eau à celui-là, alors que tout le monde sait qu’il est parti avec le vin).
Cet ouvrage rassemble de nombreuses anecdotes de ce genre, pour le plaisir du lecteur.
Hervé Lossec ne s’attendait pas à un tel triomphe, l’ouvrage s’est vendu (à ce jour) à 100 000 exemplaires, il est en dédicace depuis le mois de Novembre 2010.
Les Bretonnismes méritent une lecture, vous allez pouvoir y rire et comprendre la richesse du parler Breton.

Alain LE ROUX

Source :


Découvrez "Les Bretonnismes" d'Hervé Lossec: un succès de librairie sur Culturebox !

http://bretagnelivres.canalblog.com/archives/2010/12/23/19833085.html

Les anciens :




Les nouveaux :

Nolwen Leroy

Contestée par certains « puristes », elle publie un "cd" avec des chansons en breton et reçois du public un énorme succès.

Agence France-Presse, lundi 24 janvier 2011, 10:08


Par Anne MEYER

RENNES

Ses reprises de chants bretons ont détrôné Mylène Farmer: avec son album "Bretonne", Nolwenn Leroy caracole en tête des ventes depuis début janvier et rend "hommage" à sa région natale, son "port d'attache", ses grands noms de la chanson celtique.

"Je suis fière, très modestement, de pouvoir accorder à cette langue et à cette culture la place qu'elle mérite", a expliqué la chanteuse de 28 ans dans un entretien accordé à l'AFP à Rennes, où elle passait dans le cadre de sa tournée promotionnelle.

Près de 200.000 exemplaires de "Bretonne", qui revisite le répertoire celte en mélangeant instrumentations modernes et traditionnelles, se sont vendus depuis le lancement, le 6 décembre, du quatrième opus de cette lauréate de la Star Ac (2002).

Un "succès fulgurant", commente Olivier Nusse, directeur général du label Mercury, chez Universal. Pour lui, c'est "un phénomène un peu comparable à celui des 'Ch'tis', où on réveille une région au travers d'un film".

"Nolwenn est en train de faire ça, elle réveille avec son album tous les amoureux de la Bretagne", analyse-t-il.

Elle, s'émerveille de "pouvoir chanter en breton sur des chaînes nationales".

De sa terre natale - elle a grandi dans le Finistère et les Côtes-d'Armor - qu'elle a quittée à l'âge de 10 ans pour suivre sa mère en Auvergne, la chanteuse dit garder "la nostalgie des odeurs, des moments passés à crapahuter dans les rochers, à ramasser des coquillages".

D'où sa volonté de créer "sa bande-son rêvée de la Bretagne", composée des airs connus qui ont accompagné son enfance, explique cette brune aux yeux bleus. Un photo d'elle en costume traditionnel, prise lorsqu'elle avait 3 ans, orne la couverture de l'album.

Enregistré à Londres avec Jon Kelly (le producteur de Kate Bush et Tori Amos), "Bretonne" regroupe 14 titres qu'elle voulait "faire redécouvrir aux Bretons et découvrir aux autres".

Elle y égrène des reprises de standards ("La Jument de Michao", le tube des Tri Yann; "Tri Martolod" popularisé par Alan Stivell ...), des titres plus récents ("Ma Bretagne quand elle pleut", de Jean-Michel Caradec) et un titre original écrit par le Brestois Christophe Miossec.

La chanteuse, qui interprète quatre chansons en breton et une en gaëlique, a pris des cours de breton avant l'enregistrement et entend les poursuivre une fois bouclée la promotion de l'album.

"Je ne suis pas dans une revendication politique", dit-elle, "mais dans l'hommage à ces chanteurs bretons et celtiques qui chantent la Bretagne depuis toujours". "Avec cet album, on rouvre la brèche", "on va redécouvrir ces chanteurs traditionnels et racheter tous ces albums des grands classiques bretons", s'enflamme-t-elle.

Côté chanteurs bretons "pur beurre", on se félicite. Alan Stivell l'a complimentée, selon Olivier Nusse. Les membres du groupe Tri Yann reconnaissent recevoir des appels de fans choqués que leurs tubes soient repris par Nolwenn mais sont "plutôt contents que les générations qui suivent nous reprennent", comme ils l'ont dit à l'AFP. Jean-Louis Jossic la trouve "sincère dans ce qu'elle fait". "La tradition appartient à tout le monde. Pourquoi elle n'aurait pas le droit de chanter la tradition? Où est le problème?", lance Jean-Paul Corbineau.

Nolwenn Leroy entend poursuivre sur cette voie. Elle envisage pour son prochain album d'"adapter en breton" des textes qu'elle a écrits. Elle voudrait "continuer à faire des albums pop mais en gardant les instruments traditionnels, dont la sonorité (lui) donne la chair de poule".




Denez Prigent

Playlist vidéos de Denez Prigent



Miossec




Les icônes :

Stivell: Tri Martolod




Glenmor



Gilles Servat



Les soeurs Goadec





  • « Le Breton est-il ma langue maternelle ? Non : je suis né à Nantes où on ne le parle pas.
  • Est-ce que je le parle ? Rarement, et pas assez bien pour l'écrire.
  • Suis-je même Breton ? Vraiment, je le crois et m'en expliquerai.
  • Mais de « pure race », qu'en sais-je et qu'importe ?
  • "Vous n'êtes donc pas raciste ?" - Ne m'insultez pas.
  • "Séparatiste ? Autonomiste ? Régionaliste ?" - Tout cela, rien de cela. Au-delà.
"Mais alors, nous ne nous comprenons plus.
  • Qu'appelez-vous breton ? Et d'abord, pourquoi l'être ?" - Question nullement absurde.
Français d'état-civil, je suis nommé français, j'assume à chaque instant ma situation de Français ; mon appartenance à la Bretagne n'est en revanche qu'une qualité facultative que je puis parfaitement renier ou méconnaître. Je l'ai d'ailleurs fait. J'ai longtemps ignoré que j'étais Breton. Je l'ai par moment oublié.
Français sans problème, il me faut donc vivre la Bretagne en surplus ou, pour mieux dire, en conscience : si je perd cette conscience, la Bretagne cesse d'être en moi ; si tous les Bretons la perdent, elle cesse absolument d'être.
La Bretagne n'a pas de papiers. Elle n'existe que dans la mesure où, à chaque génération, des hommes se reconnaissent bretons.

À cette heure, des enfants naissent en Bretagne.
  • Seront-ils Bretons ? Nul ne le sait. À chacun, l'âge venu, la découverte ou l'ignorance.
Extrait de " Comment peut-on être breton ? " ou essai sur la démocratie française de Morvan LEBESQUE