28 décembre 2006

Etranges nuages

Ces nuages sont simplement un plus d'exemple de la beauté et la complexité qui peuvent être le résultat d'un procédé simple dans nature. Ces nuages en forme de lentille sont confondu avec souvent des OVNI à cause de leur forme bizarre qui font croire à une conception d'êtres inconnus.

Voir ici d'autres curieux nuages

26 décembre 2006

Nelson Mandela, un "grand" de notre époque

Je ne ferai pas ici un rappel de tous les personnages d'exception.
De temps en temps, je donnerai un coup de projecteur sur un ou l'autre de ces personnages. Pour leurs contemporains, c'est bien utile de s'en souvenir. Pour les plus jeunes, c'est important de les découvrir.

« J'ai lutté contre la domination blanche et j'ai lutté contre la domination noire. Je caresse l'idéal d'une société démocratique et libre où toutes les personnes puissent vivre ensemble et en harmonie, en bénéficiant de l'égalités des chances. Ceci est un idéal pour lequel j'espère vivre et voir réaliser. Mais c'est aussi un idéal pour lequel je suis prêt à mourir. »
Nelson Mandela

25 décembre 2006

Martin Luther King

medium_martin-luther-king.jpgUn moment fort de l'histoire américaine et humaine

" A votre force physique,
nous imposerons
notre force morale.
Faites nous
ce que vous voudrez,
nous continuerons
à vous aimer. "


Martin Luther King

Discours prononcé sur les marches du Lincoln Memorial, Washington D.C.,
le 28 août 1963.


Je suis heureux de me joindre à vous aujourd’hui pour participer à ce que l’histoire appellera la plus grande démonstration pour la liberté dans les annales de notre nation.

Il y a un siècle de cela, un grand Américain qui nous couvre aujourd’hui de son ombre symbolique signait notre Proclamation d’Emancipation. Ce décret capital se dresse, comme un grand phare illuminant d’espérance les millions d’esclaves marqués au feu d’une brûlante injustice. Ce décret est venu comme une aube joyeuse terminer la longue nuit de leur captivité.

Mais, cent ans plus tard, le Noir n’est toujours pas libre. Cent ans plus tard, la vie du Noir est encore terriblement handicapée par les menottes de la ségrégation et les chaînes de la discrimination. Cent ans plus tard, le Noir vit à l’écart sur son îlot de pauvreté au milieu d’un vaste océan de prospérité matérielle. Cent ans plus tard, le Noir languit encore dans les coins de la société américaine et se trouve exilé dans son propre pays.

C’est pourquoi nous sommes venus ici aujourd’hui dénoncer une condition humaine honteuse. En un certain sens, nous sommes venus dans notre capitale nationale pour encaisser un chèque. Quand les architectes de notre République ont magnifiquement rédigé notre Constitution de la Déclaration d’Indépendance, ils signaient un chèque dont tout Américain devait hériter. Ce chèque était une promesse qu’à tous les hommes, oui, aux Noirs comme aux Blancs, seraient garantis les droits inaliénables de la vie, de la liberté et de la quête du bonheur.

Il est évident aujourd’hui que l’Amérique a manqué à ses promesses à l’égard de ses citoyens de couleur. Au lieu d’honorer son obligation sacrée, l’Amérique a délivré au peuple Noir un chèque en bois, qui est revenu avec l’inscription “ provisions insuffisantes ”. Mais nous refusons de croire qu’il n’y a pas de quoi honorer ce chèque dans les vastes coffres de la chance, en notre pays. Aussi, sommes-nous venus encaisser ce chèque, un chèque qui nous donnera sur simple présentation les richesses de la liberté et la sécurité de la justice.

Nous sommes également venus en ce lieu sacrifié pour rappeler à l’Amérique les exigeantes urgences de l’heure présente. Ce n’est pas le moment de s’offrir le luxe de laisser tiédir notre ardeur ou de prendre les tranquillisants des demi-mesures. C’est l’heure de tenir les promesses de la démocratie. C’est l’heure d’émerger des vallées obscures et désolées de la ségrégation pour fouler le sentier ensoleillé de la justice raciale. C’est l’heure d’arracher notre nation des sables mouvant de l’injustice raciale et de l’établir sur le roc de la fraternité. C’est l’heure de faire de la justice une réalité pour tous les enfants de Dieu. Il serait fatal pour la nation de fermer les yeux sur l’urgence du moment. Cet étouffant été du légitime mécontentement des Noirs ne se terminera pas sans qu’advienne un automne vivifiant de liberté et d’égalité.

1963 n’est pas une fin, c’est un commencement. Ceux qui espèrent que le Noir avait seulement besoin de se défouler et qu’il se montrera désormais satisfait, auront un rude réveil, si la nation retourne à son train-train habituel.

Il n’y aura ni repos ni tranquillité en Amérique jusqu’à ce qu’on ait accordé au peuple Noir ses droits de citoyen. Les tourbillons de la révolte ne cesseront d’ébranler les fondations de notre nation jusqu’à ce que le jour éclatant de la justice apparaisse.

Mais il y a quelque chose que je dois dire à mon peuple, debout sur le seuil accueillant qui donne accès au palais de la justice : en procédant à la conquête de notre place légitime, nous ne devons pas nous rendre coupables d’agissements répréhensibles.

Ne cherchons pas à satisfaire notre soif de liberté en buvant à la coupe de l’amertume et de la haine. Nous devons toujours mener notre lutte sur les hauts plateaux de la dignité et de la discipline. Nous ne devons pas laisser nos revendications créatrices dégénérer en violence physique. Sans cesse, nous devons nous élever jusqu’aux hauteurs majestueuses où la force de l’âme s’unit à la force physique.

Le merveilleux esprit militant qui a saisi la communauté noire ne doit pas nous entraîner vers la méfiance de tous les Blancs, car beaucoup de nos frères blancs, leur présence ici aujourd’hui en est la preuve, ont compris que leur destinée est liée à la nôtre. L’assaut que nous avons monté ensemble pour emporter les remparts de l’injustice doit être mené par une armée bi-raciale. Nous ne pouvons marcher tout seul au combat. Et au cours de notre progression il faut nous engager à continuer d’aller de l’avant ensemble. Nous ne pouvons pas revenir en arrière.

Il y a des gens qui demandent aux militants des Droits Civiques : “ Quand serez-vous enfin satisfaits ? ” Nous ne serons jamais satisfaits aussi longtemps que le Noir sera la victime d’indicibles horreurs de la brutalité policière. Nous ne pourrons être satisfaits aussi longtemps que nos corps, lourds de la fatigue des voyages, ne trouveront pas un abri dans les motels des grandes routes ou les hôtels des villes.

Nous ne pourrons être satisfaits aussi longtemps que la liberté de mouvement du Noir ne lui permettra guère que d’aller d’un petit ghetto à un ghetto plus grand. Nous ne pourrons être satisfaits aussi longtemps que nos enfants, même devenus grands, ne seront pas traités en adultes et verront leur dignité bafouée par les panneaux “ Réservé aux Blancs ”. Nous ne pourrons être satisfaits aussi longtemps qu’un Noir du Mississippi ne pourra pas voter et qu’un Noir de New-York croira qu’il n’a aucune raison de voter. Non, nous ne sommes pas satisfaits et ne le serons jamais, tant que le droit ne jaillira pas comme l’eau, et la justice comme un torrent intarissable.

Je n’ignore pas que certains d’entre vous ont été conduis ici par un excès d’épreuves et de tribulations. D’aucuns sortent à peine d’étroites cellules de prison. D’autres viennent de régions où leur quête de liberté leur a valu d’être battus par les orages de la persécution et secoués par les bourrasques de la brutalité policière. Vous avez été les héros de la souffrance créatrice. Continuez à travailler avec la certitude que la souffrance imméritée vous sera rédemptrice.

Retournez dans le Mississippi, retournez en Alabama, retournez en Caroline du Sud, retournez en Georgie, retournez en Louisiane, retournez dans les taudis et les ghettos des villes du Nord, sachant que de quelque manière que ce soit cette situation peut et va changer. Ne croupissons pas dans la vallée du désespoir.

Je vous le dis ici et maintenant, mes amis, bien que, oui, bien que nous ayons à faire face à des difficultés aujourd’hui et demain je fais toujours ce rêve : c’est un rêve profondément ancré dans l’idéal américain. Je rêve que, un jour, notre pays se lèvera et vivra pleinement la véritable réalité de son credo : “ Nous tenons ces vérités pour évidentes par elles-mêmes que tous les hommes sont créés égaux ”.

Je rêve qu’un jour sur les collines rousses de Georgie les fils d’anciens esclaves et ceux d’anciens propriétaires d’esclaves pourront s’asseoir ensemble à la table de la fraternité.

Je rêve qu’un jour, même l’Etat du Mississippi, un Etat où brûlent les feux de l’injustice et de l’oppression, sera transformé en un oasis de liberté et de justice.

Je rêve que mes quatre petits-enfants vivront un jour dans une nation où ils ne seront pas jugés sur la couleur de leur peau, mais sur la valeur de leur caractère. Je fais aujourd’hui un rêve !

Je rêve qu’un jour, même en Alabama, avec ses abominables racistes, avec son gouverneur à la bouche pleine des mots “ opposition ” et “ annulation ” des lois fédérales, que là même en Alabama, un jour les petits garçons noirs et les petites filles blanches pourront se donner la main, comme frères et sœurs. Je fais aujourd’hui un rêve !

Je rêve qu’un jour toute la vallée sera relevée, toute colline et toute montagne seront rabaissées, les endroits escarpés seront aplanis et les chemins tortueux redressés, la gloire du Seigneur sera révélée à tout être fait de chair.

Telle est notre espérance. C’est la foi avec laquelle je retourne dans le Sud.

Avec cette foi, nous serons capables de distinguer dans la montagne du désespoir une pierre d’espérance. Avec cette foi, nous serons capables de transformer les discordes criardes de notre nation en une superbe symphonie de fraternité.

Avec cette foi, nous serons capables de travailler ensemble, de prier ensemble, de lutter ensemble, d’aller en prison ensemble, de défendre la cause de la liberté ensemble, en sachant qu’un jour, nous serons libres. Ce sera le jour où tous les enfants de Dieu pourront chanter ces paroles qui auront alors un nouveau sens : “ Mon pays, c’est toi, douce terre de liberté, c’est toi que je chante. Terre où sont morts mes pères, terre dont les pèlerins étaient fiers, que du flanc de chacune de tes montagnes, sonne la cloche de la liberté ! ” Et, si l’Amérique doit être une grande nation, que cela devienne vrai.

Que la cloche de la liberté sonne du haut des merveilleuses collines du New Hampshire !
Que la cloche de la liberté sonne du haut des montagnes grandioses de l’Etat de New-York !
Que la cloche de la liberté sonne du haut des sommets des Alleghanys de Pennsylvanie !
Que la cloche de la liberté sonne du haut des cimes neigeuses des montagnes rocheuses du Colorado !
Que la cloche de la liberté sonne depuis les pentes harmonieuses de la Californie !

Mais cela ne suffit pas.

Que la cloche de la liberté sonne du haut du mont Stone de Georgie !
Que la cloche de la liberté sonne du haut du mont Lookout du Tennessee !
Que la cloche de la liberté sonne du haut de chaque colline et de chaque butte du Mississippi ! Du flanc de chaque montagne, que sonne le cloche de la liberté !

Quand nous permettrons à la cloche de la liberté de sonner dans chaque village, dans chaque hameau, dans chaque ville et dans chaque Etat, nous pourrons fêter le jour où tous les enfants de Dieu, les Noirs et les Blancs, les Juifs et les non-Juifs, les Protestants et les Catholiques, pourront se donner la main et chanter les paroles du vieux Negro Spiritual : “ Enfin libres, enfin libres, grâce en soit rendue au Dieu tout puissant, nous sommes enfin libres ! ”.

23 décembre 2006

1927 - Sacco et Vanzetti

Je connaissais l'affaire " Sacco et Vanzetti ".
Cette affaire avait soulevé des protestations dans le monde entier lorsqu'ils furent condamnés et exécutés en 1927.
Plus récemment, un film et une chanson interprétée par Joan Baez ont évoqué cette terrible exécution.

Je découvre deux textes
où ces deux hommes s'expriment :

  • le premier Nicolas Sacco écrit à son fils quelques jours avant son exécution.
  • le second Vanzetti répond à son juge au cours du procés quelques mois avant son exécution

Lettre de Nicolas Sacco à son fils - Charlestown, 18 Août 1927,

Mon fils, mon compagnon,
Je veux t’écrire avant que nous partions
A la Maison de la mort car le 22, après minuit,
Vers la chaise électrique on nous poussera.
Pourtant, me voici empli d’amour
Et coeur ouvert, aujourd’hui comme hier.
Si j’ai cessé la grève de la faim, l’autre jour,
C’est parce que la vie s’en allait de moi.
Hier, par cette grève, je parlais fort.
Je proteste encore au nom de la vie, contre la mort.
Trop de larmes inutiles ont coulé,
Comme celle de ta mère,
Pour rien, pendant sept ans ; alors ne pleure pas,
Sois fort et tu pourras la réconforter.
Et si tu voulais lui faire oublier
Sa solitude sans colère,
Emmène-là marcher, longtemps,
Dans la campagne.
Et à l’ombre des bois fais-là reposer.
Écoutez la musique du ruisseau qui murmure
Et la paix tranquille de la Nature.
Dans ta course vers le bonheur,
Arrête-toi, mon fils, cherche l’horizon :
Aide les faibles, les victimes et les persécutés,
Car toujours ils seront tes meilleurs amis.
Comme ton père et Bartolo, ils luttent
Et tombent pour tous et pour la liberté.
Au combat de la vie, tu trouveras l’amour
Et tu seras aimé : c’est ton droit aussi.
Faites comprendre au monde
Que rien n’est terminé :
On peut tuer nos corps,
Mais jamais nos idées.
C’est tout le Massachusetts
Qui portera dans l’avenir la honte de ce temps.
Qu’une école remplace enfin cette maison,
Que des rires d’enfants effacent les prisons.
N’oublie pas de m’aimer un peu
Comme je t’aime, oh petit homme ;
J’espère que ta mère t’aidera à comprendre
Ces mots que je te donne. Adieu mon garçon.
Je t’envoie le salut de Bartolo.
Ton père et ton camarade,

Nicolas Sacco".


Vanzetti, répond le 9 avril 1927 au juge Thayer :

« Si cette chose n’était pas arrivée, j’aurais passé toute ma vie à parler au coin des rues à des hommes méprisants. J’aurais pu mourir inconnu, ignoré : un raté. Ceci est notre carrière et notre triomphe. Jamais, dans toute notre vie, nous n’aurions pu espérer faire pour la tolérance, pour la justice, pour la compréhension mutuelle des hommes, ce que nous faisons aujourd’hui par hasard. Nos paroles, nos vies, nos souffrances ne sont rien. Mais qu’on nous prenne nos vies, vies d’un bon cordonnier et d’un pauvre vendeur de poisson, c’est cela qui est tout ! Ce dernier moment est le nôtre. Cette agonie est notre triomphe. »

Voir sur Wikipedia l'histoire de Sacco et Vanzetti


22 décembre 2006

Tristes « comptes de Noël »


Après des slogans comme
"Votre argent nous intéresse",
voici les
jeux de mots
sur les "contes / comptes de Noël " .

Lisez ci-dessous cet article intégral
publié dans Ouest-France.

Je le trouve tellement juste,
que je souhaite le partager.


Tristes « comptes de Noël »
par Jacques Le Goff - Professeur à la faculté de droit de Brest.

« Chers parents et grands-parents, n'oubliez pas de faire fructifier les comptes de Noël de vos enfants et petits-enfants. »

Voilà le résultat lorsqu'une grande banque nationale ose un calembour !
Les contes de Noël, ces lieux habités de l'imaginaire, ces instants de rêverie qui illuminent le regard des enfants par la magie du « Il était une fois... », ces oasis de lumière dans la grisaille hivernale, les voilà ramenés à la platitude des « comptes » bancaires.

Voilà la part du rêve étouffée par la rentabilité financière, sous le couvert de solidarité entre générations. Mais les grands-parents n'ont pas attendu les banquiers pour s'aviser de leurs devoirs à l'égard de leurs petits-enfants !
En d'autres temps où le conte était indissociable du sacré - mais ne le demeure-t-il pas ? - on aurait parlé de profanation de la pire espèce, puisqu'elle concerne le monde de l'enfance.

Aujourd'hui, on en est réduit à se demander s'il existe encore une réalité capable de résister à l'emprise de la marchandisation généralisée, de l'universel aplatissement par le souci du profit.
Herbert Marcuse nous avait pourtant prévenus dès les années 1970. Rien, annonçait-il, ne résistera à l'hégémonie uniformisante de l'argent.

Vous voyez la poésie la plus élevée, peut-être même la mystique, voisiner avec les boîtes de carottes et le papier essuie-tout... La société de consommation est capable de tout absorber, de tout dissoudre, avec un appétit illimité. Sa capacité de récupération est telle qu'elle parviendra à récupérer à son profit jusqu'aux oeuvres et domaines qui en sont les plus éloignés ou les plus contestataires.

Comme dans le jiu-jitsu, l'art des samouraïs, elle réussit le tour de force de convertir toute énergie, à commencer par celle de son adversaire, à son avantage. Tel est le milieu où apparaît celui que Marcuse nommait « l'homme unidimensionnel », l'homme sans profondeur et sans gravité.


Mais, bien avant lui, un autre penseur et polémiste s'était dit révolté par cette « effroyable » dégradation. Charles Péguy, qui n'a cessé de ferrailler contre ce qu'il nommait la « métaphysique du livret de Caisse d'épargne ». Loin de nous l'idée de stigmatiser ce modeste refuge pour petits revenus, mais voyons-y l'image d'un monde dominé par le calcul généralisé : « Le monde moderne a considéré comme négociables des valeurs que le monde antique et le monde chrétien considéraient comme non négociables. » Celle de la sécurité, non seulement contre les aléas, mais contre les surprises de l'existence ; bref, celle du rentier. Péguy allait plus loin en dénonçant un recul généralisé : «

Pour la première fois dans l'histoire du monde, toutes les puissances spirituelles, ensemble, ont été refoulées par une puissance matérielle qui est la puissance de l'argent. Pour la première fois [...] elles ont reculé sur toute la ligne.

Pour la première fois dans l'histoire du monde, l'argent est maître sans limitation [...]. Le monde moderne, seul étant le monde de l'argent, est le monde d'une totale et absolue matérialité. »
Ces lignes datent de 1914.

Quelle lucidité que le siècle écoulé a si largement confirmée ! Le signe le plus certain du triomphe de l'argent, d'un écrasement qui égalise par le bas, serait que nous nous en accommodions et que nous perdions, face à son insolente assurance, notre capacité d'indignation que l'on peut qualifier de spirituelle.


Article paru le vendredi 22 décembre 2006 en première page d'Ouest-France.

La recherche de gains sytématiques dans les banques ménent à une déhumanisation. Nous trouvons de moins en moins d'interlocuteurs.
  • Le personnel des guichets est réduit.
  • Les heures d'ouvertures des guichets le sont également bien souvent.
C'est au client d'utiliser les appareils automatiques pour de nombreuses opérations.

Si cela est "supportable" et même "pratique" pour les gens jeunes et en bonne santé, cela est un grave problème pour une population qui ne maîtrise pas facilement les appareils électroniques ( personnes âgées ou handicapées ). C'est un petit pas de plus vers l'exclusion.

Tant pis pour eux, qu'il se débrouillent. Les servir coûte trop cher !!!!

18 décembre 2006

15 décembre 2006

14 décembre 2006

Rencontre insolite


Sur la plage à Roscoff, un jeune phoque se repose. Informé de sa présence inhabituelle, je suis allé pour le photographier. Manifestement, la présence humaine l'effraye un peu et il se dépêche pour retrouver son élément naturel, la mer.






http://www.flickr.com/photos/roscoff-quotidien/320606208/in/photostream/

13 décembre 2006

Actions pour mettre un terme au cumul des mandats.







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Soutien à la proposition de loi : Le député Christian Blanc vient de déposer une proposition contre le cumul des mandats. Signez pour la soutenir !
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Les chiffres noirs du cumul des mandats
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Le saviez-vous ? 22% des députés cumulent trois mandats et plus. Découvrez d'autres chiffres noirs du cumul des mandats !

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06 décembre 2006

Emotion

Ce dessin animé m'a ému !
Et vous ?

03 décembre 2006

Ma vie privée sur la place publique, jamais ! Pas touche à mon numéro de Sécu


du Web @ Brest

Il y a trente ans, la réaction de l'opinion publique permettait le rejet du projet Safari d'interconnexion des fichiers administratifs avec le « numéro de sécurité sociale » (NIR) comme identifiant. Depuis, de nombreuses propositions d'étendre l'usage de ce NIR ont été régulièrement présentées et rejetées. C'est la CNIL, créée en 1978 en réponse au projet Safari, qui a été l'outil de la préservation d'une sphère privée en matière d'interconnexion des fichiers de gestion administrative.

La CNIL s'est opposée aux demandes d'utiliser ce numéro pour identifier les données personnelles informatisées dans divers secteurs comme l'Éducation nationale, les impôts,… afin d'écarter les risques de rapprochement des données détenues par différents organismes publics et privés concernant une même personne. Ce principe de non rapprochement des données est un des fondements de la loi informatique et libertés qui protège la sphère privée en lui ménageant un espace vital vis-à-vis des acteurs publics ou privés (État, employeur, assureur,…).

La volonté de ne pas utiliser le NIR au-delà de la gestion des droits ouverts dans les organismes de sécurité sociale est devenu le symbole politique du droit des citoyens au respect de la sphère privée. La décision d'une extension importante de son utilisation à d'autres usages serait le symbole politique d'une rupture : faire passer le respect de la sphère privée au second plan des préoccupations de l'État.

C'est dans ce contexte que le gouvernement et le parlement veulent coup sur coup autoriser l'interconnexion de tous les fichiers sociaux au moyen du numéro de sécurité sociale, et obtenir de la CNIL le droit d'utiliser le numéro de sécurité sociale pour les accès directs au dossier médical personnel informatisé ainsi qu'à tous les dossiers médicaux relatifs à une même personne chez son médecin traitant ou à l'hôpital.

Depuis trente ans, les arguments invoqués pour étendre l'usage du NIR ont toujours été les mêmes : optimiser la gestion, faciliter la vie des gens, lutter contre la fraude, … Ces arguments techniques ne sont que des prétextes pour légitimer l'objectif politique poursuivi : pouvoir réaliser à l'avenir librement tous les rapprochements d'informations concernant une personne.

L'information médicale doit demeurer un sanctuaire pour l'intimité la plus profonde de la personne. Chaque individu est seul « propriétaire » légitime de cette information et doit pouvoir décider avec qui il veut la partager, notamment son médecin.

Associer au NIR des informations sur les maladies psychiatriques, l'infection par le VIH, le cancer, des antécédents d'IVG, contrevient au sentiment d'appartenance de ses informations. Là réside la première étape pour ouvrir la voie aux interconnexions des données personnelles. Faut-il rappeler combien les données personnelles de santé sont un enjeu majeur pour de nombreux acteurs : assurances, banques, employeurs… ?

La CNIL est aujourd'hui placée devant la responsabilité de continuer ou non à garantir la protection de la vie privée en confirmant son refus de l'extension des usages du NIR, et en maintenant ainsi vivants les principes de la loi informatique et libertés « l'informatique ne doit porter atteinte ni à l'identité humaine, ni aux droits de l'Homme, ni à la vie privée, ni aux libertés individuelles ou publiques ».

A l'initiative de la LDH et de DELIS, un appel est en ligne ce jour.

Cet appel s'adresse à la CNIL afin qu'elle « sanctuarise » l'usage du NIR, en refusant qu'il serve de clé d'accès au dossier médical personnel et de passe-partout pour les interconnexions de fichiers.


Signez en ligne l'appel en cliquant sur le lien suivant :