22 novembre 2007

Bureaucratie, quand tu nous tiens !!!

Tout peut arriver ...




Vue sur une plus grande carte

Ouest - France - Jeudi 22 novembre 2007

Le courrier échangé à Belle-Ile prend la mer
Depuis quelque temps, les habitants des quatre communes de Belle-Île. 84 km² au milieu de la mer, s'étonnent de la lenteur du courrier envoyé à leurs voisins insulaires. Des responsables d'associations, notamment, se plaignent de retards de quatre ou cinq jours, voire davantage, entre Le Palais, la capitale, Sauzon, Bangor et Locmaria.
Explication : depuis octobre, la poste du Palais ne trie plus ce courrier, en raison d'une réduction d'effectifs. Toutes les lettres sont embarquées sur le continent pour y être triées par une toute nouvelle machine aux performances éprouvées, installée à Vannes. Après, la vitesse de retour sur l'île dépend du prix du timbre. Une missive timbrée à 0,54 € au départ de Belle-île y revient le lendemain. Mais le délai s'allonge (jusqu'à sept jours) si on ne se fend que de 0,49 €. Autant prendre son vélo pour être sûr de l'arrivée rapide du courrier. Voire le porter à pied !

L'île n'est pas si grande, moins de 5.000 habitants ( certes beaucoup plus en été ).
Avec un peu de bonne volonté, ce genre de problème peut trouver une solution de bon sens.

Cet exemple n'est pas bien grave mais il a une valeur symbolique.


Voilà une décision de réduction d'effectifs, avec pour objectif problable une économie.

Le résultat est :
  • un surcoût ( transport inutile de certains courriers en bateau aller - retour )
  • une perte de qualité de service.
Dans la plupart des Postes de France, il y a deux ouvertures
pour déposer le courrier :

" Département "
et " Autres départements ".


D'une manière simpliste, peut-être, pourquoi dans les bureaux de poste de l'île ne pas prévoir une troisième ouverture : " Belle-Ile-Mer " ?

Il est plus que probable que dans le service postal de l'île, plusieurs employés ont proposé une solution de ce type, sans succès.
C'est la décision venue d'ailleurs, d'en haut qui l'emporte.
Malheureusement, ce genre de situation se retrouve fréquemment, pas seulement à la Poste, mais dans les grandes entreprises publiques ou privées, lorsque les lieux de décisions sont éloignés du terrain.

Imaginons un agriculteur à Belle-Ile qui transporte chaque jour ses vaches par bateau sur le continent car il ne dispose pas de machines à traire . Je sais, j'exagère, la comparaison est tirée par les cheveux....
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